À New York, les “Runners For Christ” portent leur foi au rythme des foulées
Ils ne courent pas pour la gloire ni pour battre des records. Les “Runners For Christ” sillonnent le monde, foulée après foulée, pour un message d’espérance. Après Paris, Londres, Toronto et Berlin, c’est à New York que les trois fondateurs de ce groupe atypique ont porté leur flamme, entre foi, sport et mission.
C’est au petit matin du dimanche 16 mars que Denise, Annie et Clarence, les trois visages fondateurs du groupe Runners For Christ, se sont élancés sur les pavés new-yorkais. Objectif : le semi-marathon de la Grosse Pomme. Mais derrière ce défi sportif, une mission plus profonde s’écrivait – celle de témoigner de leur foi chrétienne et de promouvoir une vie saine et engagée au sein de l’Église Adventiste du Septième Jour.
Depuis plusieurs années, ces coureurs croyants se sont donné une ligne de conduite : participer à un semi-marathon par an dans un pays différent. « Courir pour Jésus », affirment-ils sans détour. En 2024, c’est à Paris qu’ils s’étaient illustrés pendant les Jeux Olympiques, en associant sport et évangélisation dans les rues de la capitale. Une initiative qui avait séduit de nombreux passants… et laissé une trace jusqu’aux États-Unis.
Une mobilisation fragile mais une ferveur intacte
Contactées en amont, la Fédération France Nord de l’Église Adventiste – partenaire régulier des initiatives du groupe – ainsi que la SDA Eastern New York Conference ont été sollicitées pour accompagner ce projet. Si la Fédération, en cohérence avec ses priorités centrées sur le territoire national, n’a pas pu s’y associer directement, la Conférence new-yorkaise, malgré un vif intérêt et une réelle bienveillance, n’a pas été en mesure de concrétiser un partenariat dans les délais impartis.
Mais la flamme ne s’éteint pas si facilement chez les Runners For Christ. L’église adventiste de East New York SDA, informée de leur venue, leur ouvre ses portes le sabbat matin. L’accueil est « chaleureux et exceptionnel », témoignent les participants. Deux d’entre eux sont invités à chanter devant l’assemblée, et le message du projet est partagé avec émotion. « Le pasteur lui-même rêverait de voir une telle initiative se développer dans sa ville », confie Denise.
Le t-shirt, une bannière de foi
Le dimanche, la course commence dans la fraîcheur et la bruine. Armés de leur foi, de prospectus GLOW, et de t-shirts portant un QR code pointant vers le site MonEspérance.fr, les trois coureurs se mêlent aux 30 000 participants venus du monde entier.
Brooklyn, Manhattan, et même le mythique pont de Brooklyn s’offrent à leurs pas. Mais c’est surtout dans les regards et les mots échangés au fil de la course que le message trouve sa puissance.
« I like your message! », lance un coureur en les dépassant. « Congratulations! », souffle un autre. D’autres encore esquissent un sourire, lèvent un pouce en guise de soutien. Leurs dos parlent pour eux : “Je puis tout par celui qui me fortifie” (Philippiens 4:13). L’écriture s’invite dans les rues new-yorkaises, portée non par des tracts, mais par des pas.
Denise raconte avoir encouragé plusieurs coureurs en difficulté, leur glissant un mot et s’effaçant devant eux pour leur laisser lire le verset inscrit sur son dos. Clarence, lui, se souvient d’un coureur qui ne le quittait pas d’une semelle, fasciné par le message qu’il lisait en courant.
Une expérience spirituelle autant que sportive
À l’arrivée, après plus de deux heures d’effort, la joie est intacte. Pas de podium, mais une immense satisfaction : celle d’avoir témoigné, d’avoir inspiré, d’avoir semé. « Nous n’avons reçu aucun rejet, aucune remarque négative. Gloire à Dieu ! », résume Annie.
Et de rêver à d’autres courses, d’autres rencontres, d’autres ponts à franchir – au propre comme au figuré. Car le semi-marathon n’est qu’un moyen. Le but, lui, est bien plus vaste : faire connaître l’amour du Christ à ceux qui croisent leur chemin.