« Les apôtres se rassemblèrent autour de Jésus et lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait et tout ce qu’ils avaient enseigné. Jésus leur dit : « Venez à l’écart, dans un endroit désert et reposez-vous un peu. En effet, il y avait beaucoup de monde qui allait et venait, et ils n’avaient pas même le temps de manger. Ils partirent donc dans une barque pour aller à l’écart dans un endroit. » (Marc 6.30-32, Segond 21)
S’affairer au travail pour Dieu
S’activer est la norme dans le monde du travail. Les pressions de notre société actuelle ont imprimé depuis bien longtemps un principe : plus nous sommes occupés, mieux nous sommes considérés. L’indisponibilité et les challenges personnels attirent incontestablement à une certaine admiration.
Mais alors que nous sommes occupés à gagner notre vie, nous avons oublié de goûter aux meilleurs instants de la vie ! Il est clair que nous vivons dans un monde réel, qu’il y a toujours d’importantes marges d’erreur. Le bien et le mal sont si étroitement mêlés que nous pourrions nous affairer à l’oeuvre de Dieu sans pratiquer ce qui lui est agréable…Le danger est subtil. N’est-ce pas ce qui est arrivé aux disciples du Christ ? Nous pourrions, à leur image, agir pareillement pour les meilleures raisons du monde.
Le temps nous est compté, nous voudrions tant accomplir pour le Seigneur, être de bons gestionnaires de notre temps et de nos talents ! Cela fait du bien, pensons-nous, d’être occupés pour Dieu et sommes parfois tentés de penser que Dieu récompensera notre activité pour Lui ! Cependant, nos défis et notre empressement excessifs à servir, bien qu’étant motivés par un amour incontestable pour Dieu, paradoxalement, pourraient laisser poindre un certain éloignement spirituel d’avec notre Créateur. C’est ainsi que le lien vivant avec notre Rédempteur pourrait se voir fragilisé.
Nos actions, aussi louables soient-elles sont peut-être, accomplies par habitude, et non conduites par la puissance du Saint-Esprit. Et, plus nous aspirons à bien faire malgré le stress, plus nous estimons être en phase avec le dessein de Dieu. L’agitation deviendrait-elle la nouvelle norme ? Submergés, accaparés par la masse de tâches qu’exige la mission nous manquons les meilleurs moments de la vie qui possèdent un incomparable sens. L’affairisme ferait-il voler en éclat notre vitalité spirituelle ?
La précipitation est l’ennemie de toute relation amoureuse, en particulier celle établie avec le Dieu vivant des Écritures Saintes. L’amour exige de l’attention, un espace-temps de qualité.
La ligne séparant la vérité de l’erreur, le bien du mal, le divin de l’infernal passe au milieu de chaque être humain Comment ne pas céder à la force de séduction de certaines idées, tendances générales ? Comment faire face à leur influence nocive ? Au lieu de la combattre, protégeons ce qui est précieux aux yeux de Dieu.
Le devoir de se reposer
Il n’est pas étonnant que le Dieu des Écritures nous appelle à plusieurs reprises à nous arrêter, à faire une pause, à observer ce qu’il fera pour son peuple (2 Chron. 20.17 ; Psaume 37.7). Le Seigneur encourage ses enfants à ne pas se précipiter. Il sait combien nous le perdons rapidement de vue lorsque
notre esprit est pris dans un tourbillon d’activités quotidiennes. L’un des plus beaux aperçus du danger d’une activité constante pour Dieu se trouve lorsque notre Seigneur Jésus a pris la liberté de se reposer au cours de son propre ministère. Ellen White a magnifiquement décrit cet aspect important de son ministère auprès de ses disciples : « Ayant mis toute leur âme dans le travail en faveur d’autrui, et épuisé ainsi leurs forces physiques et intellectuelles, ils avaient le devoir de se reposer. » (Jésus-Christ, p. 352).
L’activisme compromet la vitalité et l’efficacité spirituelles, au point d’altérer notre amour pour Dieu. Plutôt que d’ajouter de nouveaux éléments à notre agenda, allégeons nos activités et faisons place à des moments de qualité constructifs en compagnie de notre Créateur et Sauveur.